Cristina tapait sur son clavier à un rythme soutenu. Elle était en train de préparer un article de revue pour Astroparticle Physics. Elle faisait une synthèse des performances des différentes expériences de recherche de matière noire dans le monde, et pas seulement les expériences de détection directe mais aussi les recherches indirectes avec des satellites qui cherchaient des rayons gamma spécifiques, qui seraient des signatures de l’annihilation des WIMPs au centre des galaxies. Elle devait également parler des recherches de signes de particules non-standard au LHC mais cette partie lui donnait du fil à retordre car elle maîtrisait beaucoup moins bien ces aspects.
A 11h
tapantes, elle se leva de son fauteuil et se dirigea vers le petit salon pour
faire sa pause café du matin. Elle n’était pas encore arrivée au niveau de la
bonbonne d’eau lorsqu’elle aperçut un groupe de personnes attroupées, il y
avait plusieurs chercheurs et techniciens et la secrétaire au milieu. Cristina
comprit qu’il s’était passé quelque chose. Elle ressentit comme un frisson
glacé.
Elle
s’approcha du groupe, et sans qu’elle n’eut prononcé un seul mot, Alessandro,
un technicien, se tourna vers elle et lui dit : « Paolo Pascali a eu
un grave accident hier soir… ».
Cristina
resta sans voix.
— Quel
est son état ?
— C’est
très grave apparemment, il est dans le coma…
— Dans le
coma ?... Est-ce qu’on sait ce qui s’est passé ? demanda Cristina à
la secrétaire.
— Un
accident de voiture, hier soir en rentrant chez lui… Il paraît qu’il est entré
dans un arbre de plein fouet, sans qu’il ait d’autre véhicule sur la route…
Cristina
était la seule à savoir que Hooper avait prévu d’interroger Pascali le
lendemain. Elle chuchota :
— C’est
horrible…
— Oui, et
ça peut arriver à n’importe qui, on ne s’en rend pas compte… C’est si vite
arrivé, on s’assoupit et voilà… reprit la secrétaire avec un air un peu
détaché.
Cristina
retourna dans son bureau sans prendre son café. Peut-être que Tom n’était pas
encore au courant. Elle l’appela après avoir fermé sa porte soigneusement.
— Agent
Hooper, je viens d’apprendre une terrible nouvelle…
— De quoi
s’agit-il ? répondit Tom Hooper, qui n’avait pas eu l’information.
— Paolo
Pascali est dans le coma à l’hôpital, il a eu un accident de voiture hier soir…
— C’est
pas vrai !.. Merde, merde, merde !... Est-ce que tu as parlé à
quelqu’un des soupçons qu’on avait sur lui ?
— Euh,
non, non.., bien sûr que non… Cristina ne comprenait pas pourquoi Hooper lui
demandait ça. Qu’est-ce que… qu’est-ce que ça signifie ? demanda-t-elle.
— Je
devais l’arrêter demain pour l’interroger de manière approfondie, on pouvait le
confondre, j’en suis sûr… Si quelqu’un savait quelles étaient mes intentions,
on aurait pu vouloir l’éliminer pour ne pas qu’il parle… Tu es sûre que tu n’as
rien dit à personne ?
Cristina
était soudain outrée par le manque de confiance que Hooper semblait avoir.
— Je te
jure… je n’ai parlé à personne, absolument à personne… dit Cristina avec une
voix chevrotante.
— Bon,
OK… OK. Excuse-moi Cristina, je te crois…
C’est un très mauvais coup pour l’enquête... Je suis persuadé que c’est bien
lui qui a laissé entrer l’assassin. Son badge montre des traces d’empreinte
très curieuses. On ne voit que ses empreintes, mais surtout, il s’agit uniquement
d’empreintes très récentes, comme si le badge
avait été soigneusement essuyé il y a
quelques jours ou semaines… C’est très peu probable que quelqu’un nettoie ce
genre d’objet purement utilitaire…
— Je
vois…
— Est-ce
que tu as quelques détails sur ce qui lui est arrivé ? demanda Hooper
— D’après
ce que m’a répété la secrétaire, il a quitté brutalement la route, et a heurté
un arbre de plein fouet, sans qu’il n’y ait aucun trafic sur cette route.
C’était sur la route entre Assergi et L’Aquila. Apparemment, il est gravement
blessé à la tête et son état est très réservé…
— OK,
bon, je dois voir avec la police ici pour voir si on peut analyser l’accident
rapidement, je te rappelle dans quelques minutes. D’ici là, pourrais-tu faire
quelque chose pour moi ?
— Oui,
bien sûr ! répondit Crisitna.
— Tu vas
te rendre discrètement dans le bureau de
Pascali et regarder si il aurait laissé en évidence le moindre message. Une
fois cela fait, tu fermeras sa porte à clé en t’assurant que personne ne puisse
y entrer. OK ? Garde la clé et récupère le double si il y en a un. Il faut
faire ça immédiatement.
— OK, j’y
vais tout de suite !
— Si je
ne te rappelle pas avant que tu aies fini, rappelle-moi pour me dire si tu as
trouvé quelque chose… Euh, et autre chose… : regarde autour de toi si
quelqu’un s’intéresse au bureau de Pascali !
—
D’accord, je fais ça… répondit Cristina avant de raccrocher.
Hooper composa
aussitôt le numéro de Castelli.
— Pascali
est dans le coma à l’hôpital. Il faut tout de suite envoyer des hommes pour
surveiller sa chambre !
— Qu’est-il
arrivé ?
— Un
accident de la route hier soir. Mais sans autre véhicule apparemment impliqué.
Vous n’avez rien reçu de la gendarmerie ?
— Non. Bon,
je me charge de voir avec eux. Et j’envoie quelqu’un à l’hôpital. Ce n’est
quand même pas de chance…
— Ou ce
n’est peut-être pas un hasard… rétorqua Hooper
— Mais
personne savait qu’on allait le cueillir demain !.. reprit Castelli.
— Exact.
J’espère qu’il n’y a pas de fuite chez vous…
— Non
mais pour qui nous prenez-vous ? Il est impossible qu’il y ait pu avoir
des fuites. Vous savez que je pourrais vous retourner cette remarque !
—
Calmez-vous, j’ai dit ça machinalement, je suis très énervé par cette
situation… Excusez-moi.
***
Cristina
se rendit très vite dans le couloir principal de l’Institut après avoir quitté
son bureau d’où elle avait appelé Hooper. Il y avait encore un petit
attroupement autour de la machine à café et de la secrétaire.
C’est la
femme de Pascali qui l’avait prévenue le matin même, quelques minutes à peine
après qu’elle soit arrivée au bureau.
Cristina
en profita pour filer directement dans le bureau de la secrétaire qui
conservait la clé passe-partout, celle qui pouvait ouvrir tous les bureaux. Il
n’existait pas de clés en double, mais un passe qui permettait de dépanner
n’importe qui en cas de problème de clé.
La boite
à clés était ouverte, elle se trouvait fixée sur le mur à hauteur des yeux
juste à droite quand on entrait. Cristina n’eut aucun mal à repérer du premier
coup d’œil le porte-clés jaune fluo du passe. Elle s’en saisit en une fraction
de seconde, puis sortit du bureau après avoir jeté un œil de part et d’autre du
couloir.
Le bureau
de Paolo Pascali se situait au sous-sol, à côté du petit laboratoire de
spectrométrie gamma. Cristina prit l’escalier de secours qui se trouvait au
bout du couloir. Ses pas résonnaient dans la cage d’escalier où l’air froid
s’engouffrait. La porte du bureau, qui avait une partie vitrée rendue opaque
par une feuille plastifiée, était fermée à clé. Il y avait juste un autre
bureau quelques mètres plus loin mais aucune lumière n’en sortait.
Cristina
actionna le passe puis referma aussitôt derrière elle pour ne pas être surprise
par un visiteur. Il faisait sombre dans cette pièce sans fenêtre. La seule
clarté provenait de la vitre de la porte qui laissait passer la lumière des
néons du couloir. Ce bureau était on ne peut plus triste. Cristina se demandait
comment on pouvait travailler dans un endroit pareil. Pauvre Pascali,
heureusement qu’il était souvent à la grotte, où même sans lumière du soleil,
l’atmosphère y était bien plus accueillante.
Cristina
n’avait pas allumé la lampe pour ne pas être repérée depuis le couloir, et
essayait de faire le moins de bruit possible en marchant très doucement.
Il y
avait comme une légère odeur de moisi dans cette pièce. Cristina commença à
regarder sur le bureau si il n’y avait pas une feuille spéciale, parmi le tas
de papiers qui formaient des petites piles mal ordonnées. Elle sentait son cœur
battre fort dans sa poitrine. Il n’y avait rien de particulier ici.
Au moment
où elle se retournait pour scruter le plan de travail qui était situé dans son
dos, elle entendit clairement quelqu’un marcher dans le couloir. Elle se figea
net comme une statue à la manière de ces jeux qu’elle aimait tant lorsqu’elle
était enfant.
Elle
fixait la fenêtre opaque de la porte et c’est à ce moment que son téléphone se
mit à vibrer dans la poche de son pantalon.
— C’est
pas le moment, bordel… c’est pas le moment… heureusement que je l’avais mis sur
vibreur… la vache… ça doit être Hooper… pensa-t-elle rapidement.
Cristina
vit une ombre s’approcher de la porte, elle resta immobile en respirant
rapidement sans faire de bruit qui aurait pu la trahir. Le téléphone vibra
durant cinq secondes qui lui parurent une éternité. L’ombre semblait ne plus bouger
juste derrière la porte.
— Dommage
que c’est opaque, se dit Cristina, j’aurais pu avoir le temps de me cacher et
voir qui c’est...
Elle ne
pouvait apercevoir que la silhouette, qui ressemblait à celle d’un homme plutôt
grand et assez mince. Soudain elle tressaillit quand elle vit la poignée
bouger, l’homme essayait d’ouvrir la porte… Cristina était pétrifiée. Si
l’homme avait la clé de Pascali, elle était fichue. Cristina regardait la
poignée et observait le mouvement qu’elle voyait comme au ralenti. Elle se
disait en même temps que si l’homme parvenait à ouvrir la porte, elle pourrait
voir son visage et elle pourrait sans doute bénéficier de l’effet de surprise
qu’elle lui créerait pour foncer très vite dans le couloir et remonter en haut.
Mais la
poignée remonta après une légère poussée sur la porte et la silhouette disparut
aussi vite qu’elle était apparue, sans un bruit. Il n’avait pas insisté et
n’avait donc pas la clé de Pascali. A ce moment, son téléphone produisit une
longue vibration qui signifiait la réception d’une notification. Hooper devait
lui avoir laissé un message sur sa boîte vocale.
Cristina
resta tout de même figée encore pendant plusieurs longues secondes, peut-être
une minute. Elle se remit ensuite à bouger lentement en tendant l’oreille pour
évaluer si l’homme était resté dans le couloir ou bien s’il était parti. Elle
sortit ensuite son smartphone pour écouter ce qu’avait à lui dire Hooper.
« Cristina, il faut aussi regarder si il n’y
aurait pas la clé USB de Donnelly, sa fameuse clé USB ou il gardait tout… On ne
sait jamais. Je pense que vous sauriez la reconnaître. Rappelez-moi quand vous
êtes sortie du bureau…. »
Avant de
poursuivre sa recherche, Cristina voulut s’assurer que l’homme était bien
reparti. Elle tourna lentement le passe qui était resté dans la serrure puis
actionna la poignée tout aussi lentement. Elle entrouvrit la porte juste assez
pour pouvoir passer la tête et regarder à droite et à gauche dans le couloir où
régnait toujours un courant d’air glacial.
Une fois
rassurée, elle referma la porte avec délicatesse et s’enferma à nouveau. Il
fallait faire vite maintenant. Il n’y avait rien de particulier ni sur le
bureau, ni sur le plan de travail, ni message écrit ni clé USB… Aucune trace
susceptible de donner un indice sur ce qui était arrivé à Pascali. Il n’y avait
là que des papiers divers, quelques livres et surtout de nombreuses petites
boîtes remplies de vis et autres petits outillages. L’ordinateur était en
veille. Cristina l’alluma, des fois que Pascali ait désactivé la protection par
mot de passe. Ce n’était malheureusement pas le cas. Elle éteignit l’écran.
Avant de
sortir du bureau, Cristina fit un dernier tour d’horizon de la pièce. Elle
aperçut soudainement la corbeille à papier verte qui se trouvait un peu en
retrait derrière le bureau. Elle n’y avait pas fait attention jusque-là. Elle
s’approcha et tendit le bras pour y trouver une boule de papier froissée qui
surmontait une sorte de catalogue de composants électroniques.
En la défroissant,
elle découvrit des mots écrits en majuscules au stylo noir avec une
écriture semblant hésitante :
CELA N’AURAIT JAMAIS Dû
ARRIVER. PARDON.
***
Tom
Hooper était arrivé très vite après que Cristina lui eut relaté sa découverte
et sa frayeur quand un inconnu avait essayé d’entrer dans le bureau de Pascali.
Il avait immédiatement argué que Pascali étant un témoin-clé du meurtre de
Matthew Donnelly, son bureau devait être scellé sur le champ. Cristina avait
réussi à conserver la clé passe-partout jusqu’à ce que Hooper arrive au Centre.
Personne n’avait pu entrer à nouveau dans le bureau après elle. Avant d’en
sortir et de rejoindre son bureau, elle avait remis la boule de papier telle
quelle dans la corbeille, afin que ce soit officiellement Hooper qui la
découvre.
Pascali
s’était volontairement jeté à pleine vitesse contre un platane. Il n’y avait
aucune trace de freinage sur la petite route et ce message écrit que Hooper
avait trouvé en fouillant son bureau venait confirmer la thèse de la tentative
de suicide.
Cristina
avait donc vu juste depuis le début, c’était très probablement lui qui était à
l’origine de l’intrusion dans le laboratoire souterrain de l’assassin de
Matthew Donnelly.
Après
avoir quitté le Centre de l’INFN, Hooper se rendit aussitôt à l’hôpital pour
voir s’il serait possible d’interroger Paolo Pascali. Il avait chargé Cristina
d’essayer de découvrir qui avait bien pu tenté d’entrer dans le bureau de
Pascali quand elle y était. C’était quasi impossible mais si elle pouvait au
moins sélectionner un groupe de candidats, on pourrait avancer de ce côté-là.
Cristina
ne savait pas trop par où commencer. C’était quelqu’un, le plus probablement un
homme au vu de la corpulence, qui était présent une heure auparavant dans le
bâtiment. Mais il pouvait très bien être sorti depuis…
Elle
s’empressa de dresser un inventaire complet des personnes présentes au Centre,
ainsi que de celles qui se trouvaient au laboratoire souterrain au même moment,
ou qui étaient en train de s’y rendre. Elle monta à l’étage et se mit à
parcourir le long couloir en notant mentalement quels étaient les personnes
présentes. Arrivée au bout du couloir, elle enregistrait une note vocale en
chuchotant les noms sur son smartphone.
Elle fit
de même au niveau du rez de chaussée puis du sous-sol où elle vérifia en
passant que le scellé était toujours bien en place sur la porte de Pascali. Il
n’y avait que deux pièces qui pouvaient être occupées quotidiennement au niveau
-1 hormis le bureau de Pascali : une salle de montage de détecteurs de
spectrométrie gamma, où des techniciens et ingénieurs venaient souvent pour faire
de la maintenance sur des instruments en cours d’exploitation, comme pouvait le
faire Paolo Pascali, et une pièce qui était utilisée comme un bureau pour deux
étudiants en stage de fin d’étude. C’était la seule pièce du sous-sol qui avait
la chance de posséder un fenestron qui donnait sur l’extérieur.
La salle
de spectrométrie gamma était vide et fermée à clé, tandis que les stagiaires
étaient tous les deux là, une fille et un garçon. Cristina savait à peu près sur
quoi ils travaillaient, qui avait un lien avec des mesures de spectrométrie
gamma, mais n’en connaissait pas les détails. Elle était sûre que quand elle s’était
introduite une heure avant chez Pascali, le bureau des stagiaires était éteint.
Ni l’une ni l’autre n’étaient encore arrivés. Comme elle pouvait difficilement
faire croire qu’elle avait quelqu’un à voir dans ce couloir glacé, Cristina une
fois arrivée au niveau de la porte de leur bureau, s’adressa aux deux jeunes sans
ciller.
—
Bonjour ! Comment allez-vous ? Vous êtes au courant de ce qui est
arrivé ce matin ?
—
Bonjour, lui répondit la fille. Au sujet de Paolo ? Oui… c’est terrible…
Le garçon
semblait fixer son écran sans regarder ni Cristina ni Chiara.
— Vous
travailliez avec lui ? demanda Cristina en jetant son regard
successivement vers la fille et le garçon. Mais ce dernier continuait à fixer
son écran. Chiara répondit tout de suite :
— Moi
non, mon tuteur, c’est Luigi Masco. Mais…
Et elle
tourna la tête vers le garçon sans finir sa phrase. Ce dernier fut contraint de
lever les yeux vers Cristina, qui le fixait avec un air interrogateur.
—
Oui ? fit-il
— Tu es
le stagiaire de Paolo Pascali ?
— Oui…
répondit-il comme si il s’excusait. Je ne sais pas ce que je dois faire
maintenant…
— Ne
t’inquiète pas, tenta de le rassurer Cristina, le chef du labo va trouver une
solution, tu auras certainement très vite un nouveau tuteur… Quel est ton sujet
de stage ?
— Je fais
des simulations d’étalonnage de détecteurs avec le code de calcul GEANT4…
— C’est
cool, ça… fit-elle pour essayer de lui décrocher un sourire. Vous avez commencé
quand ? demanda Cristina en s’adressant aux deux étudiants en même temps.
C’est
Chiara qui prit la parole la première :
— Il y a
deux semaines… On a commencé le même jour.
Cristina
posa ensuite la question qu’elle souhaitait poser depuis le début au
garçon :
— Tu es
arrivé à quelle heure ce matin ?
— Je suis
arrivé il y a vingt minutes, j’étais en retard ce matin…
— Et toi,
tu es arrivée avant ? demanda-t-elle à la frêle Chiara.
— J’ai dû
arriver environ un quart d’heure avant lui, et j’ai appris ce qui s’est passé
tout de suite en arrivant dans le hall…
C’était
une demi-heure après que Cristina eut pénétré dans le bureau de Pascali et
avait été dérangée par l’individu qui avait essayé de rentrer dans le bureau.
Au vu de la corpulence et du fait qu’il était lié à Pascali, l’étudiant aurait
très bien pu être celui qui avait essayé d’entrer, mais il fallait se résoudre
à ce que ce soit quelqu’un d’autre.
Cristina
avait maintenant sa liste des présents, il ne lui manquait plus que la liste
des présents potentiels à l’heure matinale de son escapade chez Pascali. Elle
alla voir la secrétaire pour qu’elle lui fournisse le planning de présence au
labo souterrain pour la journée.
Son
recensement contenait maintenant trente-sept noms, dont seize hommes. Et parmi
ces seize hommes, sept étaient de façon sûre absents du Centre à 8h40 quand
Cristina s’était fait une frayeur en apercevant pivoter la poignée de la porte.
Il
restait donc neuf hommes. Elle était sûre qu’il s’agissait d’un homme, même si
elle n’en avait vu qu’une silhouette à travers la porte vitrée, la largeur des
épaules, la taille, étaient celles d’un homme, elle en était sûre.
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