Chapitre 9


Cristina tapait sur son clavier à un rythme soutenu. Elle était en train de préparer un article de revue pour Astroparticle Physics. Elle faisait une synthèse des performances des différentes expériences de recherche de matière noire dans le monde, et pas seulement les expériences de détection directe mais aussi les recherches indirectes avec des satellites qui cherchaient des rayons gamma spécifiques, qui seraient des signatures de l’annihilation des WIMPs au centre des galaxies. Elle devait également parler des recherches de signes de particules non-standard au LHC mais cette partie lui donnait du fil à retordre car elle maîtrisait beaucoup moins bien ces aspects.
A 11h tapantes, elle se leva de son fauteuil et se dirigea vers le petit salon pour faire sa pause café du matin. Elle n’était pas encore arrivée au niveau de la bonbonne d’eau lorsqu’elle aperçut un groupe de personnes attroupées, il y avait plusieurs chercheurs et techniciens et la secrétaire au milieu. Cristina comprit qu’il s’était passé quelque chose. Elle ressentit comme un frisson glacé.
Elle s’approcha du groupe, et sans qu’elle n’eut prononcé un seul mot, Alessandro, un technicien, se tourna vers elle et lui dit : « Paolo Pascali a eu un grave accident hier soir… ».
Cristina resta sans voix.
— Quel est son état ?
— C’est très grave apparemment, il est dans le coma…
— Dans le coma ?... Est-ce qu’on sait ce qui s’est passé ? demanda Cristina à la secrétaire.
— Un accident de voiture, hier soir en rentrant chez lui… Il paraît qu’il est entré dans un arbre de plein fouet, sans qu’il ait d’autre véhicule sur la route…
Cristina était la seule à savoir que Hooper avait prévu d’interroger Pascali le lendemain. Elle chuchota :
— C’est horrible…
— Oui, et ça peut arriver à n’importe qui, on ne s’en rend pas compte… C’est si vite arrivé, on s’assoupit et voilà… reprit la secrétaire avec un air un peu détaché.
Cristina retourna dans son bureau sans prendre son café. Peut-être que Tom n’était pas encore au courant. Elle l’appela après avoir fermé sa porte soigneusement.
— Agent Hooper, je viens d’apprendre une terrible nouvelle…
— De quoi s’agit-il ? répondit Tom Hooper, qui n’avait pas eu l’information.
— Paolo Pascali est dans le coma à l’hôpital, il a eu un accident de voiture hier soir…
— C’est pas vrai !.. Merde, merde, merde !... Est-ce que tu as parlé à quelqu’un des soupçons qu’on avait sur lui ?
— Euh, non, non.., bien sûr que non… Cristina ne comprenait pas pourquoi Hooper lui demandait ça. Qu’est-ce que… qu’est-ce que ça signifie ? demanda-t-elle.
— Je devais l’arrêter demain pour l’interroger de manière approfondie, on pouvait le confondre, j’en suis sûr… Si quelqu’un savait quelles étaient mes intentions, on aurait pu vouloir l’éliminer pour ne pas qu’il parle… Tu es sûre que tu n’as rien dit à personne ?
Cristina était soudain outrée par le manque de confiance que Hooper semblait avoir.
— Je te jure… je n’ai parlé à personne, absolument à personne… dit Cristina avec une voix chevrotante.
— Bon, OK… OK. Excuse-moi Cristina,  je te crois… C’est un très mauvais coup pour l’enquête... Je suis persuadé que c’est bien lui qui a laissé entrer l’assassin. Son badge montre des traces d’empreinte très curieuses. On ne voit que ses empreintes, mais surtout, il s’agit uniquement d’empreintes très récentes, comme si le badge avait été soigneusement  essuyé il y a quelques jours ou semaines… C’est très peu probable que quelqu’un nettoie ce genre d’objet purement utilitaire…
— Je vois…
— Est-ce que tu as quelques détails sur ce qui lui est arrivé ? demanda Hooper
— D’après ce que m’a répété la secrétaire, il a quitté brutalement la route, et a heurté un arbre de plein fouet, sans qu’il n’y ait aucun trafic sur cette route. C’était sur la route entre Assergi et L’Aquila. Apparemment, il est gravement blessé à la tête et son état est très réservé…
— OK, bon, je dois voir avec la police ici pour voir si on peut analyser l’accident rapidement, je te rappelle dans quelques minutes. D’ici là, pourrais-tu faire quelque chose pour moi ?
— Oui, bien sûr ! répondit Crisitna.
— Tu vas te rendre discrètement dans  le bureau de Pascali et regarder si il aurait laissé en évidence le moindre message. Une fois cela fait, tu fermeras sa porte à clé en t’assurant que personne ne puisse y entrer. OK ? Garde la clé et récupère le double si il y en a un. Il faut faire ça immédiatement.
— OK, j’y vais tout de suite !
— Si je ne te rappelle pas avant que tu aies fini, rappelle-moi pour me dire si tu as trouvé quelque chose… Euh, et autre chose… : regarde autour de toi si quelqu’un s’intéresse au bureau de Pascali !
— D’accord, je fais ça… répondit Cristina avant de raccrocher.
Hooper composa aussitôt le numéro de Castelli.
— Pascali est dans le coma à l’hôpital. Il faut tout de suite envoyer des hommes pour surveiller sa chambre !
— Qu’est-il arrivé ?
— Un accident de la route hier soir. Mais sans autre véhicule apparemment impliqué. Vous n’avez rien reçu de la gendarmerie ?
— Non. Bon, je me charge de voir avec eux. Et j’envoie quelqu’un à l’hôpital. Ce n’est quand même pas de chance…
— Ou ce n’est peut-être pas un hasard… rétorqua Hooper
— Mais personne savait qu’on allait le cueillir demain !.. reprit Castelli.
— Exact. J’espère qu’il n’y a pas de fuite chez vous…
— Non mais pour qui nous prenez-vous ? Il est impossible qu’il y ait pu avoir des fuites. Vous savez que je pourrais vous retourner cette remarque !
— Calmez-vous, j’ai dit ça machinalement, je suis très énervé par cette situation… Excusez-moi.

***

Cristina se rendit très vite dans le couloir principal de l’Institut après avoir quitté son bureau d’où elle avait appelé Hooper. Il y avait encore un petit attroupement autour de la machine à café et de la secrétaire.
C’est la femme de Pascali qui l’avait prévenue le matin même, quelques minutes à peine après qu’elle soit arrivée au bureau.
Cristina en profita pour filer directement dans le bureau de la secrétaire qui conservait la clé passe-partout, celle qui pouvait ouvrir tous les bureaux. Il n’existait pas de clés en double, mais un passe qui permettait de dépanner n’importe qui en cas de problème de clé.
La boite à clés était ouverte, elle se trouvait fixée sur le mur à hauteur des yeux juste à droite quand on entrait. Cristina n’eut aucun mal à repérer du premier coup d’œil le porte-clés jaune fluo du passe. Elle s’en saisit en une fraction de seconde, puis sortit du bureau après avoir jeté un œil de part et d’autre du couloir.
Le bureau de Paolo Pascali se situait au sous-sol, à côté du petit laboratoire de spectrométrie gamma. Cristina prit l’escalier de secours qui se trouvait au bout du couloir. Ses pas résonnaient dans la cage d’escalier où l’air froid s’engouffrait. La porte du bureau, qui avait une partie vitrée rendue opaque par une feuille plastifiée, était fermée à clé. Il y avait juste un autre bureau quelques mètres plus loin mais aucune lumière n’en sortait.
Cristina actionna le passe puis referma aussitôt derrière elle pour ne pas être surprise par un visiteur. Il faisait sombre dans cette pièce sans fenêtre. La seule clarté provenait de la vitre de la porte qui laissait passer la lumière des néons du couloir. Ce bureau était on ne peut plus triste. Cristina se demandait comment on pouvait travailler dans un endroit pareil. Pauvre Pascali, heureusement qu’il était souvent à la grotte, où même sans lumière du soleil, l’atmosphère y était bien plus accueillante.
Cristina n’avait pas allumé la lampe pour ne pas être repérée depuis le couloir, et essayait de faire le moins de bruit possible en marchant très doucement.
Il y avait comme une légère odeur de moisi dans cette pièce. Cristina commença à regarder sur le bureau si il n’y avait pas une feuille spéciale, parmi le tas de papiers qui formaient des petites piles mal ordonnées. Elle sentait son cœur battre fort dans sa poitrine. Il n’y avait rien de particulier ici.
Au moment où elle se retournait pour scruter le plan de travail qui était situé dans son dos, elle entendit clairement quelqu’un marcher dans le couloir. Elle se figea net comme une statue à la manière de ces jeux qu’elle aimait tant lorsqu’elle était enfant.
Elle fixait la fenêtre opaque de la porte et c’est à ce moment que son téléphone se mit à vibrer dans la poche de son pantalon.
— C’est pas le moment, bordel… c’est pas le moment… heureusement que je l’avais mis sur vibreur… la vache… ça doit être Hooper… pensa-t-elle rapidement.
Cristina vit une ombre s’approcher de la porte, elle resta immobile en respirant rapidement sans faire de bruit qui aurait pu la trahir. Le téléphone vibra durant cinq secondes qui lui parurent une éternité. L’ombre semblait ne plus bouger juste derrière la porte.
— Dommage que c’est opaque, se dit Cristina, j’aurais pu avoir le temps de me cacher et voir qui c’est...
Elle ne pouvait apercevoir que la silhouette, qui ressemblait à celle d’un homme plutôt grand et assez mince. Soudain elle tressaillit quand elle vit la poignée bouger, l’homme essayait d’ouvrir la porte… Cristina était pétrifiée. Si l’homme avait la clé de Pascali, elle était fichue. Cristina regardait la poignée et observait le mouvement qu’elle voyait comme au ralenti. Elle se disait en même temps que si l’homme parvenait à ouvrir la porte, elle pourrait voir son visage et elle pourrait sans doute bénéficier de l’effet de surprise qu’elle lui créerait pour foncer très vite dans le couloir et remonter en haut.
Mais la poignée remonta après une légère poussée sur la porte et la silhouette disparut aussi vite qu’elle était apparue, sans un bruit. Il n’avait pas insisté et n’avait donc pas la clé de Pascali. A ce moment, son téléphone produisit une longue vibration qui signifiait la réception d’une notification. Hooper devait lui avoir laissé un message sur sa boîte vocale.
Cristina resta tout de même figée encore pendant plusieurs longues secondes, peut-être une minute. Elle se remit ensuite à bouger lentement en tendant l’oreille pour évaluer si l’homme était resté dans le couloir ou bien s’il était parti. Elle sortit ensuite son smartphone pour écouter ce qu’avait à lui dire Hooper.
« Cristina, il faut aussi regarder si il n’y aurait pas la clé USB de Donnelly, sa fameuse clé USB ou il gardait tout… On ne sait jamais. Je pense que vous sauriez la reconnaître. Rappelez-moi quand vous êtes sortie du bureau…. »
Avant de poursuivre sa recherche, Cristina voulut s’assurer que l’homme était bien reparti. Elle tourna lentement le passe qui était resté dans la serrure puis actionna la poignée tout aussi lentement. Elle entrouvrit la porte juste assez pour pouvoir passer la tête et regarder à droite et à gauche dans le couloir où régnait toujours un courant d’air glacial.
Une fois rassurée, elle referma la porte avec délicatesse et s’enferma à nouveau. Il fallait faire vite maintenant. Il n’y avait rien de particulier ni sur le bureau, ni sur le plan de travail, ni message écrit ni clé USB… Aucune trace susceptible de donner un indice sur ce qui était arrivé à Pascali. Il n’y avait là que des papiers divers, quelques livres et surtout de nombreuses petites boîtes remplies de vis et autres petits outillages. L’ordinateur était en veille. Cristina l’alluma, des fois que Pascali ait désactivé la protection par mot de passe. Ce n’était malheureusement pas le cas. Elle éteignit l’écran.
Avant de sortir du bureau, Cristina fit un dernier tour d’horizon de la pièce. Elle aperçut soudainement la corbeille à papier verte qui se trouvait un peu en retrait derrière le bureau. Elle n’y avait pas fait attention jusque-là. Elle s’approcha et tendit le bras pour y trouver une boule de papier froissée qui surmontait une sorte de catalogue de composants électroniques.
En la défroissant, elle découvrit des mots écrits en majuscules au stylo noir avec une écriture semblant hésitante :
CELA N’AURAIT JAMAIS Dû ARRIVER. PARDON.

***
Tom Hooper était arrivé très vite après que Cristina lui eut relaté sa découverte et sa frayeur quand un inconnu avait essayé d’entrer dans le bureau de Pascali. Il avait immédiatement argué que Pascali étant un témoin-clé du meurtre de Matthew Donnelly, son bureau devait être scellé sur le champ. Cristina avait réussi à conserver la clé passe-partout jusqu’à ce que Hooper arrive au Centre. Personne n’avait pu entrer à nouveau dans le bureau après elle. Avant d’en sortir et de rejoindre son bureau, elle avait remis la boule de papier telle quelle dans la corbeille, afin que ce soit officiellement Hooper qui la découvre.
Pascali s’était volontairement jeté à pleine vitesse contre un platane. Il n’y avait aucune trace de freinage sur la petite route et ce message écrit que Hooper avait trouvé en fouillant son bureau venait confirmer la thèse de la tentative de suicide.
Cristina avait donc vu juste depuis le début, c’était très probablement lui qui était à l’origine de l’intrusion dans le laboratoire souterrain de l’assassin de Matthew Donnelly.
Après avoir quitté le Centre de l’INFN, Hooper se rendit aussitôt à l’hôpital pour voir s’il serait possible d’interroger Paolo Pascali. Il avait chargé Cristina d’essayer de découvrir qui avait bien pu tenté d’entrer dans le bureau de Pascali quand elle y était. C’était quasi impossible mais si elle pouvait au moins sélectionner un groupe de candidats, on pourrait avancer de ce côté-là.
Cristina ne savait pas trop par où commencer. C’était quelqu’un, le plus probablement un homme au vu de la corpulence, qui était présent une heure auparavant dans le bâtiment. Mais il pouvait très bien être sorti depuis…
Elle s’empressa de dresser un inventaire complet des personnes présentes au Centre, ainsi que de celles qui se trouvaient au laboratoire souterrain au même moment, ou qui étaient en train de s’y rendre. Elle monta à l’étage et se mit à parcourir le long couloir en notant mentalement quels étaient les personnes présentes. Arrivée au bout du couloir, elle enregistrait une note vocale en chuchotant les noms sur son smartphone.
Elle fit de même au niveau du rez de chaussée puis du sous-sol où elle vérifia en passant que le scellé était toujours bien en place sur la porte de Pascali. Il n’y avait que deux pièces qui pouvaient être occupées quotidiennement au niveau -1 hormis le bureau de Pascali : une salle de montage de détecteurs de spectrométrie gamma, où des techniciens et ingénieurs venaient souvent pour faire de la maintenance sur des instruments en cours d’exploitation, comme pouvait le faire Paolo Pascali, et une pièce qui était utilisée comme un bureau pour deux étudiants en stage de fin d’étude. C’était la seule pièce du sous-sol qui avait la chance de posséder un fenestron qui donnait sur l’extérieur.
La salle de spectrométrie gamma était vide et fermée à clé, tandis que les stagiaires étaient tous les deux là, une fille et un garçon. Cristina savait à peu près sur quoi ils travaillaient, qui avait un lien avec des mesures de spectrométrie gamma, mais n’en connaissait pas les détails. Elle était sûre que quand elle s’était introduite une heure avant chez Pascali, le bureau des stagiaires était éteint. Ni l’une ni l’autre n’étaient encore arrivés. Comme elle pouvait difficilement faire croire qu’elle avait quelqu’un à voir dans ce couloir glacé, Cristina une fois arrivée au niveau de la porte de leur bureau, s’adressa aux deux jeunes sans ciller.
— Bonjour ! Comment allez-vous ? Vous êtes au courant de ce qui est arrivé ce matin ?
— Bonjour, lui répondit la fille. Au sujet de Paolo ? Oui… c’est terrible…
Le garçon semblait fixer son écran sans regarder ni Cristina ni Chiara.
— Vous travailliez avec lui ? demanda Cristina en jetant son regard successivement vers la fille et le garçon. Mais ce dernier continuait à fixer son écran. Chiara répondit tout de suite :
— Moi non, mon tuteur, c’est Luigi Masco. Mais…
Et elle tourna la tête vers le garçon sans finir sa phrase. Ce dernier fut contraint de lever les yeux vers Cristina, qui le fixait avec un air interrogateur.
— Oui ? fit-il
— Tu es le stagiaire de Paolo Pascali ?
— Oui… répondit-il comme si il s’excusait. Je ne sais pas ce que je dois faire maintenant…
— Ne t’inquiète pas, tenta de le rassurer Cristina, le chef du labo va trouver une solution, tu auras certainement très vite un nouveau tuteur… Quel est ton sujet de stage ?
— Je fais des simulations d’étalonnage de détecteurs avec le code de calcul GEANT4…
— C’est cool, ça… fit-elle pour essayer de lui décrocher un sourire. Vous avez commencé quand ? demanda Cristina en s’adressant aux deux étudiants en même temps.
C’est Chiara qui prit la parole la première :
— Il y a deux semaines… On a commencé le même jour.
Cristina posa ensuite la question qu’elle souhaitait poser depuis le début au garçon :
— Tu es arrivé à quelle heure ce matin ?
— Je suis arrivé il y a vingt minutes, j’étais en retard ce matin…
— Et toi, tu es arrivée avant ? demanda-t-elle à la frêle Chiara.
— J’ai dû arriver environ un quart d’heure avant lui, et j’ai appris ce qui s’est passé tout de suite en arrivant dans le hall…
C’était une demi-heure après que Cristina eut pénétré dans le bureau de Pascali et avait été dérangée par l’individu qui avait essayé de rentrer dans le bureau. Au vu de la corpulence et du fait qu’il était lié à Pascali, l’étudiant aurait très bien pu être celui qui avait essayé d’entrer, mais il fallait se résoudre à ce que ce soit quelqu’un d’autre.
Cristina avait maintenant sa liste des présents, il ne lui manquait plus que la liste des présents potentiels à l’heure matinale de son escapade chez Pascali. Elle alla voir la secrétaire pour qu’elle lui fournisse le planning de présence au labo souterrain pour la journée.
Son recensement contenait maintenant trente-sept noms, dont seize hommes. Et parmi ces seize hommes, sept étaient de façon sûre absents du Centre à 8h40 quand Cristina s’était fait une frayeur en apercevant pivoter la poignée de la porte.

Il restait donc neuf hommes. Elle était sûre qu’il s’agissait d’un homme, même si elle n’en avait vu qu’une silhouette à travers la porte vitrée, la largeur des épaules, la taille, étaient celles d’un homme, elle en était sûre.

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